2016
Le Canada reconnait la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones
Kahnawake, 10 mai 2016 – 9 ans suite à l’adoption par l’ONU de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, le Canada emboîtera enfin le pas à la pleine mise en œuvre de la Déclaration. La ministre des Affaires autochtones et du Nord, Carolyn Bennett, a fait cette annonce aujourd’hui, lors de la 15e session de l’Instance Permanente des Nations Unies sur les questions autochtones et Femmes Autochtones du Québec (FAQ) se dit réjouie et optimiste quant à l’avenir qui se dresse devant les peuples autochtones du Canada.
Encore aujourd’hui, les peuples autochtones font face à la discrimination systémique, au racisme, à la dépossession de leurs terres et de leurs ressources et à de maintes violations de leurs droits humains. La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones est l’instrument international le plus complet à traiter l’ensemble des droits des autochtones. De plus, le rapport final de la Commission de vérité et réconciliation (CVR) mentionne que la mise en œuvre de la déclaration représente le fondement pour la réconciliation et le renouvellement d’une relation avec les peuples autochtones du Canada. C’est pourquoi FAQ demande à ce que les principes de la déclaration soient entièrement appliqués et ce, en collaboration avec les peuples autochtones, dans le but de faire avancer la justice, la dignité et la prospérité de tous les peuples. Tel qu’indiqué par la ministre Bennett dans son discours, FAQ s’attend également à une participation active du gouvernement du Québec dans l’implantation de la déclaration au sein de la province.
FAQ est l’un des organismes très impliqué dans la promotion de la déclaration, car l’application de celle-ci aura un impact direct sur le bien-être et la qualité de vie des femmes autochtones, leur famille et leur communauté. « Les États prennent des mesures, en concertation avec les peuples autochtones, pour veiller à ce que les femmes et les enfants autochtones soient pleinement protégés contre toutes les formes de violence et de discrimination et bénéficient des garanties voulues. » Article 22.2.
« La mise en œuvre complète de la déclaration ne se fera pas du jour au lendemain, c’est un engagement à long terme qui demandera plus de collaboration entre le gouvernement et les autochtones, mais c’est ainsi que nous marcherons ensemble vers une réconciliation. Le temps est arrivé pour un véritable dialogue collaboratif entre nos peuples et le gouvernement pour ainsi, entreprendre la prochaine étape de l’intégration de cette déclaration tant attendue. » mentionne Viviane Michel, présidente de FAQ.